Le Forum de l’éveque
Pourquoi j’ai créé le Forum de l’évêque ?
Pourquoi j’ai créé le Forum de l’évêque ?
Voyant que je n’avais eu aucune réponse à ma candidature à l’archevêché de Lyon, j’en ai conclu que ma candidature courait toujours. Non que je veuille me présenter à chaque vacation de siège, cela serait lassant (mais j’encourage ceux et celles qui le souhaitent à le faire sans hésitation), mais il me semble que j’ai contracté envers moi-même une obligation ; celle d’occuper, déjà dans mon esprit, donc aussi dans mes actes, la charge d’évêque. Oh, un évêque à la mode des débuts de l’Église, sans crosse ni mitre ! Mais un évêque fraternel, au milieu d’un peuple animé de la même foi, et à l’écoute de ce que dit l’Esprit.
En somme, je suis prête à « faire l’évêque ». C’est-à-dire ? La première responsabilité de l’évêque est l’annonce de l’Évangile. Certes, c’est le travail de tout chrétien, mais ça l’est de façon impérative et plurielle pour l’évêque. « Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! ». Je ne souhaite évidemment pas devenir prêtre, ma candidature est laïque, résolument laïque.
Il y a bien sûr de multiples façons d’annoncer l’Évangile. Parmi elles, je privilégie l’écoute. C’est pourquoi j’ai commencé, en septembre 2021, à réunir des groupes de rencontres, afin de nous écouter et de partager ce qui fait notre foi. Ce n’est pas le seul moyen de discerner à quoi elle nous invite, mais c’est sans doute le plus sûr.
Pour ne rien rater des prochains événements :
Nos rencontres sont des temps d’échange fraternel -et aussi sororal ! -, sur un thème donné. Nous disposons d’1h30. Nous commençons et finissons bien à l’heure. Au début, chacun dit son nom et son lieu de vie, puis on lance le thème. La parole à qui veut la prendre, en levant la petite main qui nous est proposée par le système des visioconférences.
Entre nous, aucune surenchère savante, ni confidences inappropriées, mais un partage. Parfois d’expériences ou de convictions, parfois d’émotions ou de souffrances. Nos échanges sont toujours basés sur la confiance mutuelle. Nous accueillons la parole des autres, nous ne jugeons pas, mais nous constatons que bien souvent, « nous rebondissons » sur ce qu’a dit celui ou celle qui nous a précédé. Et ce « rebond » facilite notre propre parole.
Au terme d’une rencontre, c’est une chaîne de paroles qui se suivent, et surtout s’emboîtent les unes aux autres pour former quelque chose d’unique et de non reproductible. Á chaque fois, les rencontres sont différentes. Ce sont des œuvres uniques… Ce fruit unique, il est notre bien propre, notre œuvre. Et je crois que c’est cela qui nous donne le sentiment d’être unis dans un travail de co-création. C’est tout simplement l’aube d’une communauté.